L’alopécie : qu’est-ce que c’est et comment la traiter ?

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L’alopécie est un terme générique pour qualifier toutes les pertes de poils sur le corps, notamment la chute de cheveux. Lorsque cette dernière est abondante et se prolonge dans le temps, elle devient un sujet d’inquiétude et de complexes, pour les hommes comme pour les femmes, qui peuvent elles aussi être touchées (on parle alors d’« alopécie féminine »). Lisez cet article pour découvrir toutes les informations importantes au sujet de l’alopécie : les différentes causes de la perte de cheveux, les symptômes à surveiller ou encore les traitements possibles pour freiner la chute et favoriser la repousse.

L’alopécie : qu’est-ce que c’est et comment la traiter ?
Sommaire

Qu’est-ce que l’alopécie ?

L’alopécie est une condition médicale qui se caractérise par une perte de cheveux (ou de poils), partielle ou totale, pouvant affecter le cuir chevelu ainsi que d'autres parties du corps. Le terme vient du grec « alopex », qui signifie « renard », en référence à la chute abondante de la fourrure du canidé à chaque printemps.

POUR EN SAVOIR PLUS

Alopécie cicatricielle vs. alopécie non cicatricielle

L'alopécie peut être classée en deux catégories principales : cicatricielle et non cicatricielle. Comprendre ces distinctions est crucial pour déterminer le plan de traitement approprié.

Qu’est-ce que l’alopécie cicatricielle?

L'alopécie cicatricielle se caractérise par la destruction permanente des follicules pileux, souvent due à des inflammations ou des traumatismes cutanés. Cette forme d'alopécie peut être causée par divers facteurs, y compris des maladies inflammatoires de la peau comme le lupus érythémateux systémique, la sclérodermie, la dermatite décalvante, ou encore des brûlures graves.

Qu’est-ce que l’alopécie non cicatricielle?

À la différence de l'alopécie cicatricielle, l'alopécie non cicatricielle est souvent réversible. Elle peut résulter de diverses causes, y compris des facteurs génétiques, des changements hormonaux ou des troubles auto-immuns comme le lupus érythémateux systémique, le syndrome polyglandulaire auto-immun ou la thyroïdite de Hashimoto.

Quelles sont les différentes classifications de l’alopécie selon sa gravité ?

La compréhension de l'alopécie repose sur une évaluation précise de sa gravité, guidée par des outils de classification tels que l'échelle de Hamilton-Norwood pour l'alopécie masculine et l'échelle de Ludwig pour l'alopécie féminine. Ces échelles jouent un rôle crucial dans l'établissement du diagnostic, permettant aux professionnels de la santé de catégoriser la perte de cheveux en stades spécifiques, allant de légers à avancés, puis de proposer un traitement adapté.

L’échelle de Hamilton-Norwood pour l’alopécie masculine

L'échelle de Hamilton-Norwood est une méthode de classification couramment utilisée pour évaluer la sévérité de l'alopécie chez les hommes. Elle permet de déterminer le stade de la perte de cheveux, allant de légère à sévère. Aux stades plus légers, on peut observer une récession des tempes, tandis qu'aux stades plus avancés, la calvitie peut atteindre la couronne du crâne. Cette échelle fournit une base visuelle pour comprendre l'évolution de la perte de cheveux chez les hommes.

L’échelle de Ludwig pour l’alopécie féminine

L'échelle de Ludwig est spécifiquement conçue pour évaluer l'alopécie chez les femmes. Elle offre une compréhension détaillée de la perte de cheveux féminine selon différents stades : les plus légers peuvent présenter un amincissement diffus, tandis que les plus avancés peuvent afficher une perte de cheveux plus marquée sur la partie supérieure du crâne. 

L’alopécie androgénétique

Aussi appelée « calvitie », l'alopécie androgénétique est fortement liée aux facteurs génétiques et hormonaux. Elle se manifeste différemment chez les hommes et les femmes, avec une sensibilité accrue des follicules pileux aux hormones androgènes, en particulier la dihydrotestostérone (DHT).

Les traitements médicamenteux

Certains médicaments peuvent provoquer une perte de cheveux temporaire. C’est notamment le cas de : 

  • Anticoagulants ;
  • Dérivés de la vitamine A (rétinoïdes) ;
  • Antidépresseurs ;
  • Pilule contraceptive ;
  • Médicaments pour l'hypertension artérielle ;
  • Immunodépresseurs ;
  • Antithyroïdiens ;
  • Médicaments pour la goutte (colchicine) ;
  • Médicaments pour l’épilepsie (trimethadione et valproate de sodium).

 Le processus de récupération capillaire dépend du type et de la durée du traitement.

Quels sont les effets de la chimiothérapie sur la chute des cheveux ?

Les agents cytotoxiques utilisés dans le traitement du cancer ont des effets secondaires significatifs, dont la perte de cheveux et des poils peut faire partie. La chute survient généralement deux à trois semaines après le début du traitement et, dans la majorité des cas, elle est temporaire.

Selon le site du centre Gustave Roussy, 1er centre de lutte contre le cancer en Europe, l’utilisation d’un casque réfrigérant, à poser sur la tête le temps de la chimiothérapie, permettrait de limiter l’alopécie due aux médicaments anticancéreux.

L’alopécie de traction

Les coiffures très serrées (tresses, queue-de-cheval, chignon etc.), le port d’extensions et l’utilisation fréquente d’accessoires qui tirent sur les cheveux peuvent entraîner une alopécie dite de « traction ». La pression excessive exercée sur les racines affaiblit et finit par arracher les cheveux, le plus souvent au niveau des tempes et du front. 

Les infections du cuir chevelu

Certaines infections du cuir chevelu peuvent entraîner une inflammation sévère, endommageant les follicules pileux et conduisant potentiellement à une alopécie. C’est le cas de : 

  • Teigne ;
  • Impétigo ;
  • Dermatite séborrhéique ;
  • Cellulite du cuir chevelu.

La plupart de ces maladies infectieuses sont traitables avec un traitement adapté (médicaments antifongiques, antibiotiques etc.). Une fois l’agent infectieux éliminé, la repousse peut avoir lieu, même si certaines zones du cuir chevelu peuvent afficher des dommages permanents.

Quels sont les premiers symptômes d’une alopécie ?

Les premiers symptômes d’une alopécie peuvent varier en fonction du type de perte de cheveux. 

Parmi les signes qui méritent d’être surveillés, on retrouve : 

  • Chute de cheveux excessive ;
  • Amincissement des cheveux ;
  • Apparition de zones de cuir chevelu clairsemées ;
  • Démangeaisons du cuir chevelu.

Quand consulter pour un soupçon d’alopécie ?

Lorsque les symptômes persistent (ou s’aggravent), prendre rendez-vous chez un professionnel de santé, et plus particulièrement un dermatologue, permet d’obtenir un diagnostic précis. Selon l’appréciation du médecin, un traitement pourra être proposé afin de stopper la chute des cheveux et de favoriser la repousse.

Comment diagnostique-t-on une alopécie ?

D’après le site de la Société Française de Dermatologie, plusieurs examens peuvent être effectués par le dermatologue pour poser un diagnostic : 

  • Analyse clinique pour évaluer la perte de cheveux ;
  • Analyse au microscope d’une zone du cuir chevelu pour déterminer la santé globale des follicules pileux (trichogramme) ; 
  • Surveillance grâce à la prise régulière de photos ;
  • Biopsie du cuir chevelu ;
  • Analyses de sang,
  • Analyse des antécédents médicaux, familiaux et hormonaux ;
  • Test de traction pour évaluer la résistance des cheveux.

La combinaison de ces examens permet au médecin d’obtenir une image complète de la situation, d'identifier la cause sous-jacente de l’alopécie puis de proposer un protocole de traitement personnalisé. 

Comment traiter l’alopécie ?

Plusieurs approches thérapeutiques existent pour traiter l’alopécie, allant des options médicamenteuses aux interventions chirurgicales, en passant par le port d’une perruque médicale. En fonction des recommandations du médecin, certains traitements peuvent être combinés pour optimiser les chances de repousse mais aussi améliorer la qualité de vie du patient.

Les traitements médicamenteux de l’alopécie

  • Le Minoxidil est un médicament topique qui favorise la croissance des cheveux et peut être utilisé par les hommes et les femmes.
  • Le finastéride agit en bloquant les effets de certaines hormones responsables de la perte de cheveux. Il est interdit aux femmes et aux sportifs professionnels.
  • Des corticoïdes peuvent être appliqués localement pour réduire l'inflammation et stimuler la repousse des cheveux.

Les traitements chirurgicaux de l’alopécie

Les traitements chirurgicaux de l’alopécie visent à restaurer la densité de la chevelure en implantant de nouveaux follicules pileux dans les zones touchées. Deux principales techniques sont largement utilisées : la greffe de cheveux et la technique de prélèvement de bande, toutes les deux réalisées par un chirurgien spécialisé.

La greffe de cheveux par extraction

La greffe de cheveux est de plus en plus populaire auprès des hommes souffrant d’une calvitie (aussi appelée « alopécie androgénétique »), malgré son prix élevé, un temps de récupération long et des résultats non garantis.

Une fois la tête totalement rasée, les follicules pileux individuels sont extraits un par un du cuir chevelu du patient à l'aide d'un dispositif de prélèvement automatisé ou manuel, sous anesthésie locale afin de soulager la douleur. Les follicules extraits sont ensuite triés en greffons, puis ils sont implantés dans les zones receveuses, suivant un dessin naturel pour assurer le résultat le plus harmonieux possible. Les résultats définitifs peuvent être évalués environ un an après l’acte chirurgical, une fois que les cheveux transplantés ont eu le temps de pousser pleinement.

Le prélèvement de bande

Autre technique mais qui donne des résultats équivalents, le prélèvement de bande consiste à découper une bande de cuir chevelu sur la zone donneuse (le plus souvent, la zone temporale), d’où les greffons sont ensuite prélevés. Ils sont alors triés puis implantés un à un. Le nombre de greffons pouvant être récoltés en une seule session peut être plus élevé par rapport à une greffe de cheveux par extraction, mais la cicatrice peut se voir si les cheveux sont portés courts. 

Les compléments alimentaires

Si une alimentation variée et équilibrée reste la meilleure approche pour maintenir la santé des cheveux, les compléments alimentaires peuvent donner un coup de pouce en cas de carences révélées par un bilan sanguin. Les nutriments essentiels les plus intéressants en cas de chute de cheveux sont : 

  • La biotine
  • La vitamine B
  • La vitamine D
  • Le zinc
  • Le fer
  • Les oméga-3 et 6

Quelle routine de soin pour la chute de cheveux ?

Pour ralentir la progression de l'alopécie et favoriser la repousse, il est judicieux d'adopter une routine de soins capillaires anti-chute. En complément d'un shampoing spécifique, qui nettoie délicatement les cheveux tout en stimulant le cuir chevelu, l'application quotidienne d'une lotion sans rinçage au niveau des racines peut contribuer à accroître la densité capillaire, renforcer les cheveux fragiles et encourager la repousse.

Comment vivre avec l’alopécie ?

L’alopécie peut être particulièrement difficile à vivre pour les hommes, femmes, adultes et enfants concernés. En plus des consultations régulières chez un dermatologue, afin d’obtenir un diagnostic puis de suivre l’avancée du ou des traitements préconisés par le médecin, un soutien psychologique réalisé par un professionnel de santé peut être bénéfique afin de retrouver une bonne estime de soi.

Des associations, comme La Tresse, proposent des groupes d’échange et de soutien qui offrent un espace bienveillant aux personnes qui souffrent de leur chute de cheveux.

Les compléments capillaires

Afin d’atténuer les effets de l’alopécie et de mener une vie presque normale, il est possible d’opter pour un complément capillaire. En fonction des besoins et du budget, il peut s’agir d’une perruque ou d’une prothèse sur mesure. La variété de styles, couleurs et textures disponibles permet aux personnes touchées par l’alopécie de maintenir une apparence qui correspond à leur identité. Des coiffures longues et ondulées aux coupes courtes très tendance, les options sont vastes.

BON À SAVOIR

En France, selon le site de l’Assurance maladie, les personnes atteintes d’alopécie peuvent bénéficier d’une prise en charge à 100 % de leur perruque ou des accessoires pour masquer la chute de tous leurs cheveux, dans le cadre d’une prescription médicale.

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